Récapitulatif 2011 : 10 blogueurs nous parlent de la BD numérique

Mais en fait, qu’est-ce que c’est, la BD numérique ? Dans ce tourbillon incessant de nouveautés et d’innovations, c’est vrai qu’il pourrait sembler facile de se perdre. En cette année 2011, nous avons interviewé 15 auteurs de bande dessinée, blogueurs par ailleurs, qui nous ont donné leur avis sur le futur de la bande dessinée en ligne… Faisons un rapide retour sur les mots de 10 d’entre eux.

Honneur aux dames ! Alors, comment s’y prendre avec un blog BD ? Lucile Gomez, marraine du festiblog 2011, dispense de précieux conseils aux auteurs. « Si un jeune blogueur me menaçait avec une arme pour que je le conseille à tout prix, je le regarderai droit dans les yeux et lui dirai ceci : « Écoute ton cœur, petit ». Anne Montel, quant à elle  »aime avoir un large aperçu de la personnalité de l’auteur » via un blog BD, car « la diversité des choses présentées est un bon moyen de cerner un univers ».

Positive, donc, l’expérience blog ? Guillaume Long, parrain du Festiblog, est plutôt de cet avis :« les blogs ont permis à beaucoup d’auteurs d’être visibles assez facilement, et comme il n’y a presque plus de journaux pour prépublier la bande dessinée, je trouve ça chouette ».

Et il n’est pas le seul à faire un parallèle entre les blogs et l’auto-édition ! Selon Sylvain Lepithec, « publier soi-même sur une vitrine que tout le monde peut visiter, c’est un sacré pied-de-nez aux tout-puissants éditeurs !« . 

Lommsek rajoute que « le format papier c’est plus contraignant, c’est plus long à produire, et les retours se font bien après, par les professionnels, et moins directement par les lecteurs ».  Gloire aux blogs, donc ? Pas tout à fait…  

Marine Blandin n’est pas forcément convaincue par le format : « Pour l’instant, ce que j’ai pu voir en bandes dessinées numériques ne me convainc pas. Je préfère encore l’objet livre ».

D’autres auteurs voient avant tout le boulevard ouvert au niveau du processus  créatif. Pour Hugo Ruyant, « la création sur le web oblige à avoir un rythme de production plutôt régulier, c’est moteur d’essayer de suivre cette frénésie créatrice ». Et ce n’est pas Thomas Mathieu qui va le contredire. Du coup pour lui, passer du blog au format papier demande de s’obliger à être « moins frénétique, plus concentré ».

Clément, l’auteur du récemment défunt Blog des Frères Crétins, note par ailleurs que « le blog BD s’est trouvé une identité propre et distincte de la BD papier. La narration n’est pas la même et le rapport au dessin est aussi différent ».

Le mot de la fin revient à Wandrille, organisateur  du concours Révélation Blog himself : « Il faut vivre dans une grotte bien profonde pour ne pas voir à quel point le phénomène blog a permis de révéler un nombre de talents assez impressionnant. La BD est déjà au départ un medium facile à mettre en place : un crayon, un papier, une idée et zou, une bd. »

Alors, est-ce que l’avis de ces blogueurs vous a éclairci ? N’hésitez pas à aller consulter leurs interviews pour en apprendre plus sur la vision qu’ils ont de leur travail.

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Plus de dessins originaux sur la BD dans 10 / 20 ans, par Thomas Mathieu, Hugo Ruyant et NYT.