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Initial_A, l’oeuvre autoédité de Thierry Murta créé avec l’IA BD

Initial_A, l’oeuvre autoédité de Thierry Murat créé avec l’IA BD

L’artiste Thierry Murat a eu recours au financement participatif pour publier son album intitulé Initial_A. Celui-ci a été refusé par les maisons d’édition traditionnelles. Cette bande dessinée est l’une des premières en France à être entièrement dessinée par une intelligence artificielle (IA).

Le processus implique la génération d’images par une IA, nommée MidJourney. Cette IA se chargait alors de répondre à une description fournie par l’utilisateur. Thierry Murat, qui avait déjà publié six ouvrages aux éditions Delcourt, a découvert cette technologie grâce à ses fils. Il a cependant proposé cette nouvelle BD à son éditeur.

Initial_A de Thierry Murat : le succès d’un projet controversé

Un contrat a été signé en octobre 2022, et le livre a été achevé en mai 2023, avec une sortie prévue en août. Cependant, la publication a été annulée par l’éditeur en raison de pressions de salariés qui estimaient que le projet envoyait un mauvais signal.

En conséquence, Murat a décidé de se tourner vers le financement participatif sur la plateforme Ulule. C’est grâce à cela qu’il a réussi à réunir plus de 23 000 euros pour lancer l’album en auto-édition. Mais aussi un tirage de 2 000 exemplaires, sous son propre label, Log Out.

Entre créativité et conflit

Ce projet a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté de la bande dessinée. Certains saluent son audace, tandis que d’autres regrettent qu’il semble légitimer l’utilisation de logiciels d’IA critiqués pour leur impact sur les droits d’auteur. 

En effet, des outils d’IA comme Midjourney s’appuient sur le travail de dessinateurs ou d’illustrateurs sans leur fournir de compensation en retour.

Thierry Murat est conscient de la controverse suscitée par son projet. Il souligne d’ailleurs qu’il n’a pas volé le travail de qui que ce soit et qu’il n’a enfreint aucune loi. Murat estime également qu’il n’a pas mis en danger l’industrie de l’édition. Tout en précisant qu’il ne porte pas la responsabilité de l’invention de cette machine. Il se considère simplement comme un artiste libre qui ajoute cet outil à sa boîte à outils créative. cela afin d’offrir un regard unique sur le monde.

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