Maintes fois apparu en bandes dessinées, le « Sherlock Holmes américain » revient cette fois en force sous des plumes franco-italiennes.
Un petit mot sur Jean Ray et ses œuvres
L’un des prestigieux écrivains fantastiques de son époque (1887-1964), Jean Ray est un auteur dont les ouvrages ont contribué à la lettre de noblesse de la littérature belge, aussi bien dans la catégorie du roman policier que du fantastique. Nous lui devons entre autres « La Cité de l’indicible peur, « Malpertuis », des romans ; des contes fantastiques tels que « Les Contes du whisky », « Les Contes noirs du golf », etc. et bien sûr, Harry Dickson, monument de la littérature policière et fantastique, dont les intrigues nous entraînent encore aujourd’hui. Pour rappel, Jean Ray s’est penché sur cette littérature feuilletonnesque de 1929 à 1938.
Il y a eu 2 adaptations de la série en bande dessinée puis une troisième…
Harry Dickson est adapté une première fois par Christian Vanderhaeghe et Pascal Zanon (Dargaud,1986-2003). Puis une seconde fois dans un registre plus réaliste avec des récits inédits de Richard D. Nolane et les dessins d’Olivier Roman, (Soleil Productions, 1992-2008). La plus récente adaptation de la série est de Doug Headline avec le concours de Luana Vergari. Celle-ci se rapproche vraiment de l’idée de départ, de l’intention de l’auteur, mais apparaît comme un curieux mélange.
Le héro vient à bout des mystères les plus improbables dans le schéma holmésien, faisant penser à un détective anglais d’Arthur Conan Doyle plagié par un éditeur allemand puis adapté en roman par un auteur fantastique belge. Et maintenant, un Français vivant à Paris et une Italienne résidant à Lille s’en inspirent. Les dessins en « ligne claire » sont aussi réalisés par un autre italien du nom d’Onofrio Catacchio et la mise en couleurs est confiée à un Japonais nommé Hiroyuki Ooshima. Il faut le reconnaître ! Cette version de Harry Dickson, publiée en Belgique, est plutôt pas mal réussie !
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