Milo Manara, légende de la BD érotique, tisse sa magie dans une adaptation audacieuse du classique d’Umberto Eco, « Le Nom de la Rose ».
Milo Manara, maître de la bande dessinée érotique, illustre le polar hérétique d’Umberto Eco, Le Nom de la rose, une cathédrale littéraire qu’il sculpte tel un bloc de marbre. Le premier tome, numéro 1 des ventes de BD en Italie, sortira en septembre en français chez Glénat, après sa parution chez Oblomov en mai.
Sculpter un monument littéraire en images
Milo Manara se mesure à une tâche gigantesque en adaptant « Le Nom de la rose », un colosse de la littérature. Déjà un succès en Italie, le premier tome paraîtra en français en septembre. Manara compare ce projet à sculpter un bloc de marbre, soulignant la délicatesse du processus de création.
Un moyen-âge sombre et Mystique à travers les yeux de Manara
Le récit, situé en 1327, suit l’érudit moine Guillaume de Baskerville enquêtant sur des meurtres dans une abbaye alpine. Parallèlement, Manara décrit le moyen-âge comme une période de fantasmes débridés qui compensent l’ignorance scientifique. Dans ce décor sombre, l’Inquisition sévit, torturant ceux qui cèdent à la luxure et au doute.
Il injecte de la force dans les personnages en prêtant les traits de Marlon Brando à Guillaume. De plus, les couleurs vives de la BD, réalisées par Simona, fille de Manara, contrastent avec l’ambiance ténébreuse. Elles éclairent les rêveries d’Adelmo, où l’esprit crée des orgies de démons et d’humains.
Le roman reste d’actualité, explique Manara, en explorant les disparités entre la richesse de l’Église et la pauvreté du peuple. Il aborde également la vision des femmes en tant que tentatrices et scrute la sexualité des religieux. Fort de son immense expérience, il redonne vie à cette œuvre épique. Proche de grands noms tels que Hugo Pratt et Georges Wolinski, Manara témoigne d’une profonde affection. Ces auteurs ont apporté à la BD sa dignité culturelle.
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